Hier soir, je me suis confortablement assis dans mon canapé flambant neuf, une tasse de café laissait s'échaper sa douce volute face à moi. Petite pénombre, pieds sur la table basse, chaussettes à bande rouge et bleue.

Le silence regnait, j'étais perplexe, et j'ai pris ma guitare, je l'ai posée sur ma cuisse charnelle. L'inspiration du moment : je retins ma respiration, songeant à accorder tuner ma voix sur un Eb (oui, j'ai arrêté depuis longtemps de jouer des mi bémol, maintenant je ne joue plus que des Eb, ça sonne nettement mieux.)

Je me suis connecté à l'Ether aristotélique. J'ai, toujours le souffle coupé, fait résonner ce magnifique Eb, claquant le silence de la pénombre de mon salon. Et c'est là que C'est arrivé.

J'ai joué un solo fantastique d'une demi heure. Sans interrompre ma chanson inspirée, j'ai changé de guitare, pour le son, puis un intermède banjo, suivi d'un solo d'harmonica et de flûte combinés, c'était épique ; cymbales, percussions tout s'est enchaîné à une vitesse monstre, tout en faisant vrombir ma double pédale, je tapais sur ma table avec les pieds, deux grattes à la main, tout ceci en mesure 5/4 tout du long, et encore des quintuples croches d'ukulele ici pour parfaire l'ensemble, et tout en chantant en polyphonies corses, (entre temps, la vue de mon visage violacé m'a fait me souvenir qu'il fallait quand même que je respire), je suais à grosses gouttes.

J'ai écrit LE morceau du moment.

Dans un pur style post folk rock mathcore ethno dub, mais je dois admettre que je n'apprécie guère les étiquettes. Da Tioub of da millenium. Dans le couloir de mon immeuble, les voisins avaient leur oreille collée à ma porte, l'oeil coincé dans le judas, j'étais Hélène de Troie, mais pas à Troie et plutôt tout seul avec du poil aux jambes. 

Comme je ne suis en rien un égoïste, sauf quand il s'agit de ne penser qu'à moi, je vous transcris ici le morceau que j'ai joué. Il est libre de droit car la fortune, la reconnaissance et le show business ne m'ont jamais tentés. Sauf peut-être la drogue gratuite dans les hotels à putes payés par la prod', mais on trouvera bien un arrangement. 

e-  ----0---

b-  ----0---

g-  ----0--- 

d-  ----2---

a-  ----2---

e-  ----0---   puis : ad lib

Merci.

[sd]

Que puis-je ajouter à tant de lyrisme étheré ?

Emotion

Larmes

Extase

...

Fondu au noir et...... Coupez !

[edit]

Devant les plaintes de mon comparse guitare hero quant à la pauvreté de ma réponse à son post, me voilà donc obligé de raconter n'importe quoi pour faire du texte, des lignes, des mots une diatribe-du-blabla-quoi. Mais dans le fond, que puis-ajouter (oui je sais je l'ai déjà dit) ? Seul le musicien peut se sentir suffisamment proche d'un autre musicien pour comprendre, interpréter et commenter ses émotions. Or je ne suis pas musicien moi-même. Pire, je suis DJ (à mes heures perdues. C'est pas Laurent Garnier au clavier là hein !).

C'est pour cette raison que j'avais décidé de ne mettre qu'une réaction de pure sarcasme admiration. Et au vu de cet "edit", j'aurais dû m'en tenir à ma première réaction.

...

Quoi ?

...

On me demande dans mon oreillette (oui cette vanne est pourrie et sur-utilisée dans tous les blogs sans imagination) si Laurent Garnier est un nouvel élève de Bob Sinclar et David Guetta.

Donc pour être clair : si vous avez tu as 15 ans, que tu es fan de tektoniktamer  kikoo lol mdr, et que tu t'es réellement posé la question (sur la filiation de Garnier, faut suivre un peu là !), alors on n'a plus rien à se dire, tu peux aller faire un tour par là (ptdr t tro mon best).

Si tu te demandes qui peut bien être Laurent Garnier, je t'encourage à lire ceci, ou encore mieux, à regarder celà.

Et, [sd], si tu te demandes le rapport avec le post initial ? Aucun, mais tu l'as bien mérité !

Et si tu m'énerve encore, la prochaine fois je parle de Jeff Mills !

[vd]