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He did it !

"le changement est arrivé en Amérique"

Telle est la promesse de Barack Obama, qui sera à partir de janvier prochain le quarante-quatrième président des États-Unis. Il incarnera donc les espoirs de millions (milliards ?), de personnes à travers le Monde. Mais va-t-il réussir à changer réellement les choses ?

Le peuple a en tous cas parlé, prouvant au Monde que, si l'Amérique doit encore faire ses preuves, les américains  ne sont pas tous les gros cons blancs racistes impérialistes gavés de hamburgers et fanatiques des armes à feu tels qu'on se les représentait depuis un moment déjà. L'Amérique de Georges W Bush est, on peut l'espérer, révolue, mais laisse derrière elle un passif impressionnant. Obama va devoir se colletiner dans le désordre : l'Irak, l'Afghanistan, la crise économique, le Moyen-Orient, le défi environnemental, les inégalités Nord-Sud et le massacre des bébés phoques (it's a running gag man !!).

Autant dire que les quatre ans qui viennent seront un peu juste pour laisser un Monde Bisounours à la fin de sa présidence. Et cela si on postule qu'il ne va pas se faire buter dans six mois...

Good Luck Barack !

[vd]

  Ho my Lord, you motherfucking bastards ! et autres réflexions anglosaxophonistes bien trouvées (running gag #2). Yes they could !

  Je n’ai pas eu suffisamment de temps pour répondre au précédent post de mon bien estimé ami [vd], malgré le fait que ce dernier avait fait naître en moi de nombreuses réflexions sur le sujet. J’ai donc un post de retard, et j’ai bien l’intention de frapper fort sur celui-ci pour oublier que cette fois-ci c’est moi qui suis à la traîne. L’important c’est d’y croire : yes, I can !

  Mais revenons-en à nos moutons, déjà suffisamment éparpillés dans nos vertes vallées.

  Premièrement mon cher [vd], on ne peut pas en toute impunité dire que le peuple a parlé. Je dirais plutôt, le peuple a émis un borborygme que les grands pontifes élus par leurs soins ont réussi à traduire par « yes cocksuckers we want Barrack Obama » et je soupçonne là, non un réel désir de changement, mais plutôt le fait que finalement quand on dit n’importe quoi, on a plus de chance de dire « Barrack Obama » plutôt que « John Sydney McCain ».

  Deuxièmement, je te rappelle que sans l’impérialisme américain, on n’aurait pas forcément de mac donalds à tous les coins de rue : je ne suis pas un domac’addict mais quand même faut avouer que parfois c’est pratique. Et ça fait fort joli dans nos belles villes.

  Troisièmement, sans les rednecks que tu sembles abhorrer, il y a fort à supposer que nous, européens, serions la cible des quolibets de toute part ! (et non pas les toulibé de quote-part, ce qui ne voudrait rien dire, sauf peut-être en wolof qui sait.)

  Par exemple de par le monde on dirait : « haha, ehm, haha ! look it’s a motherfucking french cocksucker, he bastard, pfffrfrff ». Et nous aurions la mine basse. En fait, en gros, c’est un peu comme quand on va n’importe où hors de France. Il suffit d’aller en Belgique. Ou en Italie, mais les italiens, hein, bon… Là, ça mériterait un post différent. Je ne voudrais pas remplir toutes les pages de railleries sur nos amis en maillot bleu. (les bleus clair, ceux qui sont par terre ; les autres bleus à priori c’est nous).

  Mais je suis, dans le fond, amplement d’accord avec toi. Et je ne peux pas nier mon émotion quand je me dis que quelque part, de près ou de loin, l’Obama il avait bien quelque parent qui cultivait des champs de coton dans la nuit noire, et euhm… Non. Et voilà. Il est Président des United States, représentant (je l’espère) des changements à venir mais aussi le fait que le monde politique américain a déjà changé, l’administration bush étant devenue caduque depuis quelques temps déjà.

Un Harlem globe trotter dans le bureau ovale ; un chanteur de gospel à Washington ; une panthère noire au pouvoir !!!

Et comme maintenant j’habite din ch’nord, je peux dire sans honte que j’rintre à m’barrack.

[sd]