Aujourd'hui : cinéma
Et pour ne pas faire les choses à moitié, double bafouille !
Et [sd] se permettra de faire ses kommentaires à tort et à travers, car aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. (note de [sd])
L'étrange histoire de Benjamin Button
Un nouveau film de David Fincher est toujours un évènement pour qui a aimé et/ou adoré Se7en ou Fight Club (et/ou The Game, Panic Room et Zodiac). Je ne reviens pas sur l'histoire et les acteurs qui jouent dedans (Brad Pitt est vraiment un enfoiré de bogoss de merde, je le hais). Tout ça est très bien, très original et fort bien joué. Les effets spéciaux sur le vieillissement / rajeunissement des acteurs sont parfaits, car quasi invisibles (c'est fou ce qu'on fait de nos jours hein !). La reconstitution historique des différents lieux traversés (Nouvelle-Orléans, Russie, Paris, New-York) est tout simplement sublime de réalisme. Tout a l'air parfait. Tout est parfait. Trop parfait. Il me reste de ce film la même impression qu'avec le précédent opus de Fincher (Zodiac) : un film tellement léché et maîtrisé qu'il manque le petit grain de folie, et pourquoi pas de sable dans les rouages biens huilés, qui crée le pouf-pouf-c'est-magique. Et de la même manière, j'ai le sentiment que tout cela vient en partie de la durée un peu exagérée (deux heures et demi) de ces (très) longs métrages.
Enfin moi c'que j'en dis...
Moi c'que j'en dis, mon bon [vd], c'est que c'est fucking long. Ouais. Et puis au final, on se dit que bon, ben, eul'bratt pitt il a beau rajeunir (et là ouais mention spéciale aux effets euhm... spéciaux..) l'histoire quant à elle n'en prend qu'un coup de vieux : l'étrange histoire de Benji n'a rien d'étrange, c'est juste l'histoire de monsieur Anyone, d'un amour entrecoupé, et je pense qu'on dit la meme chose quand tu dis je cite : (putain c'que ça fait pro...!) "il manque le petit grain de folie, et pourquoi pas de sable dans les rouages biens huilés". Alors au final plus de deux heures, pour n'avoir rien d'autre à dire que "nous sommes tous égaux dans nos différences", voire : "nous sommes tous les mêmes malgré ce qui nous rend unique", eh ben moi je dis non. Là je dis Monsieur Fincher, qu'aviez-vous à dire ? Eh ben rien. Rien à dire. Et en plus d'ailleurs, Monsieur Fincher, je ne te vouvoierais plus dès maintenant, petit merdeux.
Slumdog Millionaire
Alors Danny Boyle, j'ai un rapport étrange à ce réalisateur. Pour une raison simple : à l'inverse de plein de gens de ma génération, je n'ai pas vu ni (forcément) vénéré Trainspotting. Hé oui je sais nul n'est parfait, j'ai quelques manques dans ma filmographie, mais vous aussi (si si je vous assure).
De Danny Boyle, donc, j'ai une expérience plutôt récente avec Sunshine. Et là encore, je fais tout à l'envers, puisque ce film je l'ai (beaucoup) aimé. Moi.
Pour revenir à Slumdog Millionaire, j'avais lu pas mal de critiques relevant le côté "bel emballage qui sonne creux" et "honteux tableau occidental de l'Inde". De ces deux avis, j'ai envie de dire "un peu" et "faut arrêter là".
C'est vrai, que tout est un peu clipé, esthétisant et finit même avec un côté mièvre, mais bon, c'est quand même le principe du film, qui est une fable. Un conte des temps modernes ma bonne dame. Alors les côtés irréalistes qu'on peut relever font partie du jeu, je pense.
Quant à la prétendue utilisation de l'Inde à des fins mercantiles, je ne comprend pas trop le tapage qui en a été fait autour, y compris en Inde. Oui on y voit des bidonvilles, mais ils existent réellement non ? Et certainement bien pires encore que l'image qui en a été restituée. Alors je peux comprendre que ce n'est pas forcément la meilleure image de ce pays, mais ce n'est pas non plus la seule qui en est montrée, et même si c'est dommage, les films anglo-saxons représenteront toujours les français avec un béret en train de sillonner les rues de Montmartre à vélo.
Eh bien là moi j'me suis pris une bonne vieille claque des familles. Parceque oui, bien sûr le père Danny surfe sur le consensus indien (tout le monde veut y aller, en être, en manger (et moi le premier, mention particulière à tous les agneaux vindalloo de la planète)) c'est la méga tendanz ; en plus, en rajouter dans la suproduction technoïde à montage rapide, ça fait tellement boumboum dans les images que ça fait un peu ridicule au bout d'un moment ; mais ça marche et c'est certainement ce que Christian Colson a exigé ; mais bon, l'histoire se tient malgré la fable qu'elle représente, les personnages sont drôles, et le final est tout simplement bluffant. J'ai particulièrement adoré ce moment, dans ce qu'il représentait de légereté et de bonhomme simplicité : le rappel que c'est une fable, que ehoh c'est pour rire les gars, on plaisantait allez revenez. Parceque sinon, ça plombe un peu l'ambiance quand même son bazar là. Eh bien moi je dis Monsieur Boyle, je te tutoie dès à présent pour ce bon moment que j'ai passé sous ta direction. Petit merdeux.
Conclusion définitive et indiscutable puisqu'elle émane de moi (et de moi) :
Deux bons films avec un Fincher un peu (un poil) décevant car on en attend toujours énormément et un Boyle plutôt enthousiasmant malgré quelque défauts, parce que j'en attend un peu moins. Et si je dois en choisir un : Benjamin Button sans hésiter (hé oui, surprise !), parce que comparé à ce denier, Slumdog Millionaire apparait bien léger tout de même.
C'est dit
Oui, deux bons films avec un Fincher pas au top (ah ! la Crise !) et un Boyle juste égal à lui-même. Mais deux films qui sont réellement à voir, et moi je choisis pas Benjamin Button, je choisis Slumdog Millionaire et ouais !! Mais surtout je choisis Into The Wild.
C'est dit aussi.
[edit de vd] Ouaiiis Into the Wild ! Grave !
[vd]
[sd]
Commentaires
j'ai vu ni l'un, ni l'autre.
Par contre je peux dire deux choses!
- le bouquin dont est tiré Slumdog est franchement pas mal.
- est ce que l'acteur principal vit encore dans son bidonville (c'est ce que laisse entendre le dernier reportage que j'ai vu à ce sujet..)