Aujourd'hui, c'est les élections présidentielles américaines.

Voilà, je suis sûr que je viens de l'apprendre à quelques-uns de nos innombrables lecteurs, c'est mon côté citoyen.

Or donc, Barack Obama sera demain le quarante-quatrième président des Etats-Unis, incarnant les espoirs de la planète entière pour la guider dans une voie meilleure, celle de la paix entre les peuples, de l'équité sociale, de la tolérance, du développement durable, de la résolution de la crise économique actuelle et de la sauvegarde des bébés phoques.

Mais tous ces espoirs ne risquent-ils pas d'être déçus ? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, Obama est peut-être démocrate, noir et supa cool, il n'est certainement pas aussi providentiel que beaucoup se l'imaginent. Pour exemple, il est pour une politique agressive et ferme vis à vis de l'Iran, prévoit une augmentation des effectifs de l'armée de terre ainsi que des réservistes, veut augmenter les fonds pour les systèmes de communication de sécurité intérieure... Bref, je ne suis pas en train de dire que c'est un beau salaud, mais je me méfie des lendemains qui déchantent, d'autant qu'il y a les beaux discours, et le rapport avec la dure réalité qui vient ensuite. En Irak par exemple, il prévoit un retrait progressif et définitif des troupes d'ici 18 mois. Alors on est tous d'accord, la guerre là-bas était une belle connerie guidée par des intérêts bien vils, mais après plus de 5 ans d'occupation de présence et une situation loin d'être stabilisée, quelles sont les possibilités de partir ? Et après, comment va évoluer le pays et la région du Moyen-Orient livrés à eux-mêmes ? (non pas que les irakiens ne soient pas capables de gérer leur pays, mais les ricains vont leur laisser un beau foutoir quand même)

Bref, c'est certainement mon esprit de contradiction qui parle ici, au milieu de l'Obamania comme on dit, et une méfiance naturelle vis à vis de nos cousins d'outre-atlantique après 8 ans de Busherie. Alors faites pas attention. Et puis de toute façon, on n'a pas encore le droit de vote pour l'élection du président du Monde alors...

Ceci dit, j'éspère que nous n'allons pas au devant d'une désillusion encore plus grande, avec l'élection de John "the french fry" McCain, mais au moins, avec lui, on ne serait pas surpris du résultat...

Alors pour conclure : allez Barack !

nota : ce billet ne se veut pas du tout humoristique, pour peu que les précédents l'eussent été. Inutile, donc, de continuer à chercher.

[vd]

nota II : [sd] va se faire un plaisir de casser mon trip "soyons sérieux, parlons politique" par ses commentaires qui, j'en suis sûr, seront d'une drôlerie sans égal. Parole au ministère public.